Ces ministères sous les cendres

21 avril 2014

Ces ministères sous les cendres

Les incendies dans ces structures sont monnaie courante.

C’est presqu’une seconde nature. Absence de sécurité incendie, maintenance mal assurée, installations électriques vétustes, occupation anarchique de l’espace, portes coupe-feu bloquées, ascenseurs en panne, utilisation du matériel contrefait, les mots manquent pour énumérer les causes des combustions si récurrentes où se décide pourtant l’avenir de la nation.

L’on a encore en mémoire le brasier du 06 décembre 2013 au ministère de la Santé Publique dans les services de la délégation régionale du Centre, incidents dont les enquêtes y relatives n’ont débouché sur aucune conclusion jusqu’à la date. Une inertie qui contraste à la surprise générale avec l’important dispositif juridique sur la question. En témoignent les arrêtes du 18 octobre 1977 et du 25 janvier 1980 sur le règlement de la construction des immeubles de grande hauteur.

Le respect des normes dans l’utilisation de ces installations sonne aujourd’hui comme une urgence.

Stéphane KUNGNE

Au pays de l’imbroglio

Le ministère des marchés publics accablé par les dysfonctionnements

Un ministère à problèmes. C’est la 1e impression que l’on a du ministère des marchés publics rien qu’au vu de sa dénomination. Rattaché à la présidence de la République, le ministère délégué d’Abba Sadou semble échapper au contrôle de la primature. Un détail structurel important puisque l’organisme ressemble à s’y méprendre aux services du premier ministre dont les compétences s’étendent aussi aux questions transversales liées aux marchés publics. Ce regard jeté par de nombreux analystes a pour conséquence principale le dédoublement d’autorité. Les maitres d’ouvrage c’est-à-dire les ministères n’ayant plus la pleine totalité de leurs missions.

Sortir du labyrinthe marché publics est une équation à inconnues infinies. Chevauchement de la tutelle avec l’Agence de Régulation des Marchés Publics, corruption dans les commissions de passation, faible bancarisation des entreprises soumissionnaire, non respect des dates de passation et délais d’exécution, caducité de l’accès aux dossiers d’appel d’offres-on parle d’1 million de FCFA en moyenne pour être candidat à la candidature-,le pire à craindre ici est le risque de non recouvrement des créances par les prestataires.

Alors qu’elles en sont pourtant très demandeuses, la mise à l’écart des PME dans l’exécution des contrats sonne comme le plus curieux des paradoxes !

Promulgation de la loi sur les investissements, mise en place du dialogue public-privé, le baroud d’honneur tenté en dernier recourt par l’Etat, même jusque là, s’avère être impuissant devant l’hydre de Lerne qu’est le marché public camerounais.

Stéphane KUNGNE

 

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