Un mal si camerounais

21 avril 2014

Un mal si camerounais

Le phénomène est profondément ancré dans la société.

Elles sont nombreuses. Les VBG, c’est-à-dire les violences basées sur le genre dont les femmes apparaissent comme les plus visées à cause de leur vulnérabilité. On parle aussi de VFF, violences à l’égard des femmes et des filles, atteintes perpétrées  du simple fait de l’existence du sexe féminin selon l’article 1er de la Déclaration des Nations Unies consacrée à ce type d’exactions.

Mais il ya aussi les Pratiques culturelles néfastes, la violence sexuelle ou encore les mutilations génitales féminines, une pratique réelle dans le Nord Cameroun. Selon une étude de l’Institut National de la Statistique menée en 2011, 55% de femmes ont subi des violences physiques principalement perpétrées par leur partenaire. Les villes de Yaoundé et Douala se taillant la part du lion dans ce classement .Tenace, ce fléau est à l’origine de plusieurs actions du gouvernement. Adoption d’une politique nationale Genre, élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre cette gangrène, mise en place de structures d‘accueil, de conseils et de prise en charge des victimes, autant de mesures dont l’impact est vidé de sa substance par l’incohérence entre les instruments juridiques nationaux et internationaux, l’absence d’une plateforme de collaboration entre les ministères concernés, auxquels il faut ajouter le manque d’informations et l’accès limité aux services de santé. Un log chemin en perspective pour enrayer définitivement ce traumatisme social.

Stéphane KUNGNE

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