Un dialogue de sourds

2 mai 2014

Un dialogue de sourds

La communication sur l’interdiction des plastiques bat de l’aile.

17 février 2014.Pierre Hele, le ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et Développement Durable donne un point de presse dans son cabinet. Motif : procéder au lancement de la Campagne de sensibilisation relatif à l’interdiction des plastiques, ces emballages non biodégradables. Rien qu’à elle seule, la décision ministérielle porte en elle tout  un programme !Il s’agit de réglementer la fabrication, l’importation et la commercialisation de ces produits dont l’utilité n’est plus à prouver au quotidien conformément aux articles 7 et 12 de l’arrêté d’Octobre  2012.Mais une question tombe alors sous le sens. Faut-il se limiter à ces quelques rendez-vous médiatiques épars et à une campagne de sensibilisation menée de manière assez furtive dans les 10 régions pour endiguer une pratique vieille d’aujourd’hui 60 ans au Cameroun ?Mieux, toutes les approches tentées par le N1 de l’Environnement essentiellement caractérisées par leur brièveté dans la durée laissent transparaitre trois cibles différentes. Il s’agit des industriels, des commerçants et des usagers lambda. Des cibles aux enjeux distincts qui mériteraient selon de nombreux observateurs des formes de communications spécifiques.

A cela s’ajoute l’absence contrairement à ce qu’on aurait pu attendre de grandes affiches dans les artères des villes, d’insertions médiatiques, toutes choses qui amènent à s’interroger sur le degré de professionnalisme dans la communication menée autour de cette croisade contre les plastiques par la tutelle de l’Environnement.

En France, pays dont le Cameroun s’inspire très ouvertement, la mise en route de cette mesure a nécessité toute une éducation à l’usage des plastiques. En attendant d’atteindre ce cap, les regards sont rivés vers l’accueil réservé par les populations à la phase répressive en cours.

Stéphane KUNGNE

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