Intégration en zone CEMAC: La libre circulation des personnes a du plomb dans l’aile

16 mars 2014

Intégration en zone CEMAC: La libre circulation des personnes a du plomb dans l’aile

17 janvier 2014.Naissance du comité mixte permanent de suivi des questions consulaires Cameroun-Guinée Equatoriale. Pour la mise en place de cette structure, pas moins de 02 ministres et une dizaine d’experts ont fit le déplacement de Mongomo en terre guinéenne. Pour Pierre Moukoko Mbonjo représentant la partie camerounaise, les raisons de ce voyage font sens. Les camerounais vivant en guinée Equatoriale se plaignent d’être régulièrement victimes de tracasseries de tout genre :retrait des cartes de séjour, détention carcérale abusive, confiscations de biens, traitement discriminatoire par rapport aux citoyens des autres pays amis de l’ex-colonie espagnole .Ces problèmes qui ne sont pas des moindres viennent eux-mêmes s’ajouter à un autre incident : la fermeture de la frontière avec Malabo le 31 décembre 2013 , sur initiative équato-guinéenne apprend -t’on. Une situation qui bloque de facto le passage des Hommes entre les deux nations. Comme ceux-ci, légions sont les tracas liés à l’intégration dans la CEMAC. La convention de Libreville signée par les chefs d’Etat le 14 juin 2013 en elle-même n’a pas été une avancée notable.

Loin de consacrer le libre établissement des ressortissants de la CEMAC, cette dernière limite la libre circulation à une durée de 3 mois au terme de laquelle il faudrait à nouveau obtenir un visa. Comme un coup de massue à la sous-région, le refus de la Guinée Equatoriale d’ouvrir ses frontières le 1er janvier 2014 comme le stipulait l’accord de Libreville a constitué un autre frein à sa pleine exécution. Il faut dire que les Etats rechignent à se plier à la feuille de route de la capitale gabonaise.

Sécurisation des documents d’identité, harmonisation des documents de transports, coopération et entraide judiciaire ,harmonisation des fichiers de police et des douanes, mise sur pied d’institutions fortes à même de garantir la stabilité de chaque Etat, toute une kyrielle de recommandations restées lettre morte. A ce jour, seuls le Cameroun et le Congo fabriquent passeports et permis biométriques. Encore que pour Yaoundé, la production du biométrique peine à s’étendre aux dix régions !l’Afrique Centrale en quête d’émergence semble lâcher du lest.

Stéphane Kungne

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