Silence radio à Etoudi

21 avril 2014

Silence radio à Etoudi

Le fauteuil de Paul Biya vide depuis son départ à Bruxelles.

Il est devenu introuvable. Paul Biya, le chef de l’Etat camerounais n’est pas réapparu au Cameroun depuis la fin du sommet Afrique-Union Européenne tenu les 02 et 03 avril à Bruxelles en Belgique.

Motus et bouche cousue à la Présidence de la République sur le sujet, lecture à la télévision nationale d’un simple télégramme officiel du N°1 camerounais remerciant les hôtes belges pour l’hospitalité pendant l’escale dans la capitale de l’Europe, en lieu et place des traditionnels reportages hagiographiques sur le retour triomphal du couple présidentiel, les indices de l’absence de l’homme du Renouveau dans le pays qu’il dirige depuis 32 ans ne créent pas la moindre illusion. Car, réputé pour passer plus de temps à l’étranger dans ses fameux « courts séjours privé », « l’homme lion » de l’avis de nombreux analystes de la politique intérieure camerounaise aurait pris ses quartiers à l’Hôtel Intercontinental de Genève en Suisse où il a ses habitudes.

Tandis que la plupart de ses homologues du continent ont plié bagage pour s’enquérir des urgences des Etats dont ils ont la charge, cette énième disparition de Paul Biya soulève une fois de plus la controverse. Attente indéfiniment différée du remaniement ministériel annoncé par plusieurs indiscrétions, rétropédalages  curieux de la justice dans l’affaire Bapes  Bapes, communication forcée du porte-parole du gouvernement au dénouement de cet épisode judiciaire, autant  d’éléments caractéristiques de l’effacement du personnage principal de l’Etat à un moment pourtant critique de la nation , confrontée en temps réel à la problématique tant scandée de l’émergence en 2035 , et perpétuellement  hantée par le spectre de l’insécurité aux frontières , attisé par des groupuscules armés nigérians et centrafricains. Pendant ce temps, le règne du flou lui, se poursuit au sommet de l’Etat.

stéphane KUNGNE

 

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