Crise centrafricaine: Quand les réfugiés perdent le Nord

16 mars 2014

Crise centrafricaine: Quand les réfugiés perdent le Nord

Entassés comme des chèvres dans des véhicules tout terrain. C’est ainsi que les réfugiés centrafricains quittent la place des fêtes de Garoua Boulai. Après avoir été identifiés par le service d’ordre prévu à cet effet, l’arrêt dans un camp est la prochaine étape de leur itinéraire, le sort confié à Dieu. Arrivés dans ces réserves de fortune où il manque de tout, certains témoignages sont émouvants.

Des histoires uniques racontées par ces victimes de l’instabilité politique. Des regards qui n’expriment plus rien. Aucun espoir, aucune attente, aucun repère. Des regards perdus et désincarnés. Nombre de ces adolescentes n’ont aujourd’hui qu’un lointain souvenir de l’école. Séparées qu’elles ont été de leurs proches.

Garoua Boulai, ville d’accueil transformée par la force des choses en un espace de chaos. Détresse perceptible sur les visages de ces enfants qui révèle la peur de l’inconnu. Si dormir à la belle étoile ici n’est plus un drame, vivre par contre autour de ces fumées  émanant des innombrables feux de bois peut donner des nausées.

Stéphane Kungne

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